Mot clef : "route"
05/08/2011
Chez le jeune DJ Toulouso parisien, on danse, mais on ne rit pas toujours. Le club dans lequel mixe Mondkopf (« Face de lune »), c’est celui de la fin du monde. Les instrus sombres, les beats torturés, jusqu’à présent émergeant d’un répertoire céleste et encore ensoleillé se font plus radicaux dans la violence et la noirceur avec Rising Doom, dernière publication en date du mois de juin. Une électro complexe et presque anti-french touch. Les EdBangers n’ont plus qu’à danser tout près du mur.
Lien : http://liveweb.arte.tv/fr/video/Mondkopf_Route_du_Rock/
En savoir plus
05/08/2011
Jeunes, beaux, branleurs et jouisseurs. Derrière leur arrogance de petites frappes, les deux Crocodiles (désormais enrichis d’un groupe entier) étalent déjà un CV qui ne fait pas rougir : des passages au sein de Some Girls et de The Plot to Blow Up the Eiffel Tower, des groupes de punk, et Summer of Hate, un premier album sale et bagarreur avec Crocodiles. Si Sleep Forever, leur dernière publication en date du mois de janvier semble plus maîtrisée, elle n’écorche en rien leur appétit pour la destruction. Comme une version californienne d’un Jesus & Mary Chain particulièrement sous acide.
En savoir plus
03/08/2011
Peu à peu affranchis des références folks les plus lisibles, Will Sheff, tête pensante (et comment) d’Okkervil River invente désormais une américana à l’imagination sans limites. Une musique où rien n’est interdit, où la sécheresse de façade a été submergée par une profusion orchestrale, offrant au superbe songwriter un siège des plus confortable pour asseoir ses chansons. Petites merveilles mélodiques lacrymales, mais jamais fragiles.
Photo © David kreisman
En savoir plus
03/08/2011
Issu de la scène math rock et hardcore (et notamment de Don Caballero et Helmet, 2 groupes cultes dans leurs domaines), Battles a appris à domestiquer la radicalité tout en en conservant les métriques instables et les constructions complexes. Tantôt proche du free-jazz, tantôt puisant des ressources dans les rythmes initiés par la scène breakbeat anglaise, Battles propose sur Gloss Drop, son dernier album, un versant moins sauvage, plus accessible. S’autorisant plus souvent et de façon plus franche des incursions dans les territoires pop.
À voir : Battles, un Concert à emporter Â
Â
Photo © WhitpersonÂ
En savoir plus
03/08/2011
Depuis l’album Fear Satan, en 1995, Mogwaï est l’un des groupes (avec Godspeed You ! Black Emperor) qui revêt avec le plus de justesse l’appellation postrock. C’est-à -dire un rock bruitiste et volontiers planant, qui s’est affranchi des contraintes structurelles du « couplet-refrain-couplet » et le plus souvent des parties vocales, pour se concentrer sur les progressions mélodiques, les textures sonores, et les constructions dynamiques. Un rock sans chansons en fait. Un rock qui privilégie l’effet au sens (les titres du groupe sont d’ailleurs fameux pour leurs caractères énigmatiques). Un rock qui se vit, au moins autant qu’il ne s’écoute.
Â
Si Hardcore Will Never Die, But You Will, le dernier album des Écossais publié en février marque une étape d’apaisement, le film réalisé par Vincent Moon et Nathanael le Scouarmec à l’été 2010 (disponible ici ), démontre que leurs capacités en terme de déflagration sonore sont toujours vives.
Â
Photo © _Jer_
Â
En savoir plus
03/06/2011
Ruedubonson
14 tracks / 86 mo
Added: 2011-06-03Extrait:
En savoir plus
03/06/2011
Rue du bon son
14 tracks / 86 mo
Added: 2011-06-03Extrait:
En savoir plus
22/02/2011
Quelques grammes de finesse dans ce monde de rock brut. Avec Nils Frahm, le Rock termine sa Route par un pianiste classique. Son ascendance ? A situer près de Keith Jarrett, ou plutôt Tchaïkovski, qui enseigna auprès de Nahum Brodski, lui-même professeur de Frahm. Résident berlinois, ce dernier tire de cette ville un penchant pour le minimalisme et un goût pour l’improvisation. Perfectionniste de la sonorité juste, il enregistra son album The Bells dans une église, la Grunewaldkirche. Sa place sous les arcs de la Chapelle Saint-Sauveur est toute trouvée.
Â
Photo CC boy, she can sing!
En savoir plus
21/02/2011
Taylor Kirk est asocial. Il n’y a pas de mal à ça quand on s’enroule d’une guitare et qu’on a un talent vertigineux. Avec son (troisième) album du même nom que son groupe, Timber Timbre, il a marqué d’une empreinte discrète mais indélébile l’année passée. Chez ce Canadien, le désenchantement est euphémisme. Comme une ambiance de ville fantôme, où traîne la grande silhouette de ce divin chauve entouré de ses deux musiciens Simon Trottier et Mika Posen, où le vent souffle une mélodie épurée, où la fête foraine n’a laissé qu’un entêtant bruit de fond. Avec cette folk aux sentiments funèbres, la Chapelle Saint-Sauveur ne pouvait mieux choisir son hôte. Il devrait y présenter son quatrième album, Creep On Creepin' On, prévu pour avril.
En savoir plus
19/02/2011
Le New-Yorkais Richie James Follin pensait seulement écrire quelques chansons pour sa sœur (chanteuse du groupe Cults). Puis il les a essayées, les a postées sur le site Bandcamp et quelques millions de clics plus tard, il créait Guards, sur les cendres de son ancien groupe The Willowz. De ce dernier, ce gentleman farmer a gardé ce goût pour la pop guillerette et le lyrisme décomplexé. Son album (Guards) ne contient que 7 titres, et a été mis gratuitement à télécharger sur le site Bandcamp. Mélodies brutes, voix superposées, de l’écho, des chœurs, pas de chichis mais beaucoup de yéyés. Message à l’attention des spectateurs : il est interdit de ne pas être heureux.
En savoir plus
19/02/2011
Ils viennent de Brighton et ne se composent pas d’un éphèbe nommé Esben et d’une sorcière aux cheveux longs, bruns et gras. Esben & The Witch est d'abord un conte danois glaçant. A référence tragique groupe gothique. Les harmonies et le chant à la PJ Harvey semblent prononcer une oraison funèbre aux arrangements finement troussés. Des chœurs perdus par-ci, des percussions sans pareil par-là, et des guitares qui serpentent dans un dédale sonique tout ce qu’il y a de plus angoissant. Mais qui n’aime pas se faire peur de temps en temps ?
Photo CC neate photos
En savoir plus
19/02/2011
Fin des années 70, un bruit de fond émane d’une cave new-yorkaise, un quelque chose de Richard Hell et de Patti Smith. Non, Disappears ne passe pas inaperçu : il y a chez eux un plaisir nostalgique d’une époque de soufre, de stupre et d’alcool à 90 (pour soigner les blessures mais aussi pour boire). Le combo vient pourtant des bords frigorifiés du Lac Michigan : Chicago. Récemment formé, le groupe a vu la lumière en 2010 avec l’album Lux, ce qui ne les a pas empêché d’en sortir un second, au début de l’année : Guider. Pressés les garçons ? A écouter la frénésie sortant de leurs amplis, sans aucun doute. La potion magique pour le voyage : guitares à réverbs, batterie tapageuse (Steve Shelley de Sonic Youth) et voix vindicative. Ce concert devrait servir à tailler l’autoroute du passé. Sans limitation de vitesse s’il vous plait.
Photo CC Jeremy M Farmer
En savoir plus
19/02/2011
Quelques semaines après la sortie de leur troisième album, Mine is yours, les Californiens arrivent à Saint-Malo en tête d’affiche. Parfois décrié voire caricaturé (qui n’a jamais tenté en vain de reproduire les aigues invraisemblables du chanteur ?), le groupe a habilement su prendre la suite de son imparable premier single, Hang Me Up To Dry, pour s'inscrire dans la durée et traverser les années avec la sérénité d’une valeur sûre.
Ils continuent d’exalter ce rock tendu à l’énergie rentrée en virant aujourd’hui du blues pessimiste à la légèreté pop. Ce n’est pas pour rien qu’ils ont enregistré leurs nouvelles chansons avec le producteur des Kings of Leon et de Norah Jones. Performeurs scéniques réputés, ces « enfants de la guerre froide » devraient réchauffer cette édition hiver.
Photo CC tammylo
En savoir plus
16/02/2011
Sur la liste sans fin des excellents groupes venant Montreal, ajoutons une ligne, et écrivons-y Suuns. On les ajoute d’autant plus facilement qu’il n’y a aucune trace d’Arcade Fire chez eux. Incroyable n’est-il pas ? Précision des riffs et des beats, lyrisme synthétique, et une pincée d’autisme, on y trouve davantage d’influence anglaise, du côté de Clinic, ou un peu comme si le Radiohead de Kid A avait été conçu pour les dancefloors. Avant de s’appeler Suuns, le groupe de Jace Lasek (The Besnard Lakes) était connu du nom de Zeroes. Le dernier album de Suuns s’intitule Zeroes QC. Vous suivez ? Vérification maintenant en live.
Photo CC Bryan Bruchman
15/02/2011
En groupe ou en solo, Serge Teyssot-Gay a toujours exploré de nouveaux territoires sonores...
01/01/2010
Christophe Maé a décidément le vent en poupe avec son album On Trace La Route. Le chanteur, nominé par trois reprises aux prochaines Victoires de la Musique (artiste interprète masculin, album de chansons et tournée de l'année) a, selon l’institut GFK, a caracolé en tête des ventes d’albums en 2010 avec 546 575 exemplaires écoulés. Christophe Maé s’est ainsi placé devant Les Prêtres (Spiritus Dei) et Yannick Noah (Frontières).