Bien avant de devenir "la fiancée des Sixties", cette fille d'aristocrate autrichienne n'est rien de moins que l'arrière petite nièce de Léopold Von Sacher-Masoch, l'écrivain qui a donné son nom au masochisme. Elle n'a pas 16 ans quand elle commence à jouer dans les cafés londoniens, moins de 4 ans avant que Jagger et Richards ne lui écrivent "As tears go by". C'est plus tard, après un premier divorce, qu'elle se retrouve chez Brian Jones et entame une relation houleuse et destructrice avec Mick Jagger. Une relation emblématique de la fureur "Sex, Drugs & Rock'n Roll" de l'époque mais qui ne doit pas pour autant nous faire oublier que cette femme fascinante et au physique sculptural était bien plus qu'une touchante interprète des Pierres qui roulent.
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Quand à 20 ans elle débute au cinéma, c'est pour jouer son propre rôle pour Godard, avant de collaborer avec Gainsbourg, Delon, puis plus tard avec Patrice Chéreau, Sofia Coppola ou Gus Van Sant. Et si elle assume l'autodérision d'une participation à la série Absolutely Fabulous, c'est à la même période en jouant Brecht au théâtre. Dans un parcours chaotique où l'héroïne a risqué de l'emporter de nombreuses fois, la légende de sa relation avec les Stones pourrait aussi faire oublier qu'elle a travaillé avec Bowie, Beck, Blur, Jarvis Cocker ou même... Metallica!
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Marianne Faithfull, icône des sixties, certes, mais surtout une interprète rare dans sa capacité à incarner, habiter les chansons qu'elle porte. Son nouvel album sorti fin janvier marque de plus son retour à l'écriture puisqu'elle en a signé la moitié des textes. Bref, recevoir cette "Venus in Furs" (titre de l'un des romans de son illustre arrière grand oncle immortalisé par le Velvet Underground) laisse augurer de bien beaux frissons.
Lien : http://liveweb.arte.tv/fr/video/One_Shot_Not___Marianne_Faithfull/