De Fernando Pessoa elle dit: "A sa lecture, je comprends qu'il est possible de repartir à zéro avec chaque mot". Car c'est bien la poésie, en tous cas un lyrisme certain qui accompagne la voix immense et troublante, car parfois si sombre, de Sophie Hunger.
Sophie est zurichoise; et si la Suisse est un pays que certains appréhendent comme riche et égoïste, notre fille de diplomate est elle une véritable humaniste quand à ses convictions; l'individualisme la révolte et c'est dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit où elle jouit d'une liberté éditoriale totale qu'elle fait voyager ses idéaux. Autant que dans les textes enlevés de son troisième album qui comme Sly Johnson porte le sceau de sa date de naissance: 1983. Un voyage, excusez du peu, décliné en quatre langues et dont les volutes électroniques qui lui servent d'écrin sont enregistrées par Stéphane "Alf" Briat, architecte magicien du son de Air ou de Phoenix pour les plus connus.
Et c'est encore inspirée par les textes d'un autre immense groupe français que Sophie Hunger, reprenant "Le Vent Nous Portera" de Noir Désir, est maintenant certaine que "le mot permet de s'inventer un passé, un futur, une vie entière". Où durant cette soirée elle partagera le plateau de One Shot Not avec son compatriote de trompettiste Erik Truffaz.
Lien : http://liveweb.arte.tv/fr/video/One_Shot_Not___Sophie_Hunger/